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Maëva Mascle: « Il est mon époux, mon ami fidèle, mon compagnon de chemin »

Le samedi 24 août 2024, la chapelle du Centre de formation des consacrées de Regnum Christi à Monterrey était débordante de foi et d’émotion lorsque trois jeunes femmes – Maëva Mascle, Natalia Alfaro Chow et Mónica Ramírez Jiménez – ont prononcé leurs voeux temporaires, engageant leur vie pour le Christ. Maëva Mascle, originaire de Bordeaux, s’est déclarée profondément heureuse de « franchir une nouvelle étape dans son discernement vocationnel ». Elle a conseillé à ceux qui ressentent le désir de suivre le Christ dans la vie consacrée de ne pas avoir peur. « Jésus a parlé à mon cœur et m’a rappelé qu’il s’est donné à moi sur la croix, alors je vais le suivre. » 

Comment avez-vous décidé de devenir consacrée ?

J’ai décidé de devenir consacrée parce que le Seigneur m’a promis d’être l’unique amour de ma vie et mon cœur a découvert qu’il était fait pour lui appartenir complètement.

La réponse à l’appel du Seigneur l’a purifié durant ces années de discernement pour que je sois chaque plus amoureuse de lui et sûre de sa fidélité.

Et pourquoi dans la famille spirituelle Regnum Christi ?

Parce que je suis une fille ECYD ! Parce que c’est dans cette famille spirituelle que le Seigneur a voulu que je sois une sainte consacrée ! Cela a été évident depuis le début : le n° 8 des statuts RC reflète ce qu’a fait le Seigneur dans ma vie : il est venu à ma rencontre, m’a révélé l’amour de son cœur, m’a formée, m’a envoyée, m’accompagne. Jésus comme Ami, comme compagnon de chemin, un Dieu réel et vivant marche à mes côtés et vit sa vie à mes côtés et m’invite à participer à sa mission d’étendre son Règne !

À la fin de la quatrième semaine des Exercices spirituels de saint Ignace avec ma promotion à la candidature (avril 2023)

La vie au Mexique lors de votre formation a-t-elle influencé votre choix de vous consacrer au sein de cette famille spirituelle internationale ?

La vie au Mexique a influencé mon choix de me consacrer au sein de cette famille spirituelle internationale, oui. Parce qu’en apprenant à connaître Regnum Christi dans son berceau qui est le Mexique, je me suis rendue compte de la beauté de notre charisme et de la mission que le Seigneur nous a confiée.

Certains thèmes ou sujets d’études de votre formation vous ont-ils plus particulièrement intéressée ?

Je suis maintenant en Espagne pour commencer mes études. Deux ans de philosophie et ensuite trois ans de théologie. Cela me paraît primordial de pouvoir étudier les grands penseurs de l’histoire qui ont sondé les questions les plus profondes qui interrogent le cœur de l’homme. Aujourd’hui, la société pense qu’elle n’a pas besoin de Dieu mais elle a soif de réponses aux questions les plus essentielles qui l’habitent. Qui d’autre que Dieu peut donner un sens à ta vie ? Parler de Dieu sans parler de Dieu, réveiller la soif de chacun d’être aimé et connu infiniment…

Dans notre famille spirituelle, une grande partie de votre vie sera vécue à l’étranger, quels avantages et défis cela représente-t-il pour vous ?

Justement, le fait d’être allée au Mexique pour ma formation initiale à la candidature et, maintenant, d’être en Espagne pour étudier la philosophie et la théologie sont deux grands défis parce que cela implique une adaptation à la culture, etc.

Mais je crois que le défi le plus grand reste la vie dans la même communauté, qui est très internationale : la manière de voir la vie, la façon de communiquer, les relations et la culture qui ont influencé la manière d’être de chacune…

Cela représente un avantage énorme et cela m’a beaucoup enrichie ces dernières années, parce que j’ai appris à avoir une vision du monde, du Christ, de ma foi ? très différente. L’expérience des consacrées avec lesquelles j’ai vécu m’a enrichie et m’a ouvert l’esprit. Cela m’a permis de me connaître d’une autre manière. Mais c’est vrai que cela représente tout un défi de s’adapter, sans perdre l’essence de ce que l’on est.

En mission à Cuatro Ciénegas, pendant un moment de prière (juin 2023)

Qui est Dieu pour vous ?

Tout. C’est peut-être niais comme réponse mais aujourd’hui il est tout ; il est mon époux, mon ami fidèle, mon compagnon de chemin, mon Seigneur, mon Sauveur, mon Dieu, mon rocher, mon phare…

Avez-vous déjà douté et, si oui, qu’est-ce qui vous a redonné de l’assurance dans votre vocation ?

Oui j’ai déjà douté. Pas de l’appel du Christ mais de ma capacité à lui répondre. Dans ces moments-là, ma seule espérance était de me souvenir de sa promesse qui ne dépend pas de moi, mais de sa miséricorde et de sa fidélité.

Si c’était uniquement par mes forces, je ne serais pas consacrée ! Le Seigneur est venu me chercher et je n’aurais pas pu le connaître toute seule. Il m’a également donné la grâce de pouvoir entrevoir quelques-uns des fruits de ma vie et c’est toujours un cadeau de pouvoir toucher le centuple de ce qu’il a promis. Autre signe de sa fidélité : l’arc-en-ciel ou l’alliance au doigt qui sont un petit rappel de son amour éternel.

Quel rôle la famille – biologique et Regnum Christi – joue-t-elle dans votre vocation ?

Depuis toute petite, comme aînée de la famille, mes parents m’ont toujours enseignée à partager tout ce que j’avais… Les grandes sœurs ont un cœur qui s’agrandit à chaque fois que vient un nouveau membre dans la famille ! Je crois que cela a été un terrain fécond dans lequel le Seigneur a fait grandir mon cœur. Regnum Christi est le lieu où la petite grain de la vocation a fleuri et où j’ai appris à l’écouter… à la découvrir. J’ai été accompagnée par les consacrées, les légionnaires, les laïcs dans cette découverte de la vocation et aujourd’hui je ne pourrais pas être là sans leur accompagnement, leur exemple de vie donnée au Seigneur et leur prière. J’en profite d’ailleurs pour remercier tous ceux qui ont fait partie de ce chemin jusqu’à aujourd’hui et qui ont été de véritables reflets de la Trinité.

Vous venez de prononcer vos premiers vœux pour une période de trois ans. Quelle image de consacrée avez-vous à l’esprit ? Quel genre de consacrée souhaiteriez-vous être ?

Je souhaite être la sainte consacrée que Jésus désire que je sois ! Chaque jour plus amoureuse du Christ et des hommes, plus offerte comme lui, plus semblable à celui qui m’appelle à perdre la vie pour la trouver.

Le jour de la consécration, avec les familles et l’équipe de l’école Highlands où j’ai travaillé

Comment pensez-vous pouvoir influencer le monde d’aujourd’hui grâce à votre vocation ?

C’est une très bonne question. En étant laïque consacrée, nous sommes au milieu des réalités du monde d’aujourd’hui. Je pense donc que notre vie est un moyen de rendre plus accessible aux hommes la personne du Christ, sa vie et l’Évangile. L’évangélisation aujourd’hui est un défi que je crois que nous pouvons vivre en étant pleinement au Christ afin d’être pleinement à tous. C’est bien plus facile de l’écrire que de le vivre, n’est-ce pas, mais je crois que c’est un cadeau pour le monde d’aujourd’hui.

Notre vocation est une réponse à beaucoup de questions de l’homme d’aujourd’hui. Pas parce que je suis une réponse mais parce que je cherche à être mémoire et signe du Christ dans notre société : Seigneur et Sauveur du monde dont les hommes ont tant besoin sans le savoir !

Je pense pouvoir influencer le monde de cette manière : le Christ est vivant, il t’aime inconditionnellement, il te veut heureux, il te veut saint et cela commence par le fait de te donner aux autres et d’offrir ta vie en plénitude. Ma consécration est un rappel constant à ceux qui m’entourent de l’offrande du Christ par amour pour chacun de nous. Que demander de plus ?

« Seigneur, mon partage et ma coupe : de toi dépend mon sort. La part qui me revient fait mes délices ; j’ai même le plus bel héritage ! » (Ps 15, 5-6)