30 jours de réflexion et de rencontre à Rome

Patricia Klein participe actuellement à un temps de renouvellement avec une trentaine de consacrées à Rome. Elle partage avec nous ce qui l’a motivée à s’y rendre et ce qu’elle y vit.

Ce commandement de Jésus à ses disciples m’a toujours interpellée. Le désir d’apporter l’Évangile au monde a ouvert le chemin de ma consécration à Dieu par les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance au sein de la famille spirituelle Regnum Christi.

Vivre à partir des réalités du monde une consécration totale à Dieu dans une communauté avec des femmes de divers pays était, et est encore pour moi, le meilleur don de ma vie. J’aime l’universalité de l’Église fondée par Jésus.

Dans notre vocation, il est commun de changer de mission après plusieurs années pour se mettre en chemin vers une autre terre de mission. C’est fascinant et, en même temps, cela représente un défi d’adaptation qui peut à la longue fatiguer le corps et l’âme. La consécration à Dieu ne nous immunise pas contre la fatigue et le besoin humain de repos. Jésus s’est reposé au puits en Samarie. Actuellement, j’ai l’occasion de vivre la même chose à Rome avec une trentaine de consacrées. Nous ne profitons pas seulement de quelques heures de sommeil en plus, mais surtout de temps d’oraison et de partage sur des thèmes essentiels de notre vie consacrée : la vie spirituelle, la vie en communauté et en mission.

Dans la vie quotidienne, il est souvent difficile de trouver des temps prolongés pour réfléchir et étudier avec plus de profondeur les documents de l’Église et de notre propre institut. À l’écart des activités apostoliques, l’esprit est plus calme et réceptif. Pendant un pèlerinage à Assise, nous avons aussi eu l’occasion de rencontrer des grands saints qui nous invitent à aller plus loin comme saint François, sainte Claire et le bienheureux – bientôt saint – Carlo Acutis. Des visites au Vatican et le passage de la Porte Sainte alors que nous assistions à son ouverture sur la place Saint-Pierre nous ont beaucoup marquées.

Personnellement, je suis très reconnaissante pour ce temps de réflexion et de rencontre avec mes sœurs. J’en retrouve quelques-unes que je n’avais pas vues depuis une vingtaine d’années et j’en découvre d’autres dont je ne connaissais que le nom. Nous parlons en plusieurs langues, j’écoute de nombreuses histoires de vie vécues en Dieu de personnes qui – comme moi – cherchent à faire connaître l’amour personnel du Seigneur. Je le remercie pour cette famille internationale à laquelle il m’a invitée il y a exactement 30 ans, dans un premier temps comme membre laïc, puis comme consacrée.

J’ai confiance qu’il me donnera les grâces nécessaires pour mon chemin futur. J’espère que ma communauté notera un petit renouvellement en moi… elles vous diront ! Déjà la convivialité internationale vécue avec joie, gratitude, simplicité et bienveillance m’a revitalisée et me parle de la promesse de Jésus : « Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle. » Ainsi que ces paroles du pape Benoît XVI au début de son pontificat : « (…) N’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ – et vous trouverez la vraie vie. »

Des mots qui valent pour nous tous. Je vous en dirai plus en février lorsque cette expérience unique s’achèvera. Priez pour nous ! Que Dieu vous bénisse !